Le pays

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La Mauritanie et les environs d'Atar vus du ciel
La Mauritanie et les environs d’Atar vus du ciel

Présentation géographique

Pays du Grand Maghreb à la charnière du monde arabo-berbère et de l’Afrique noire, la République Islamique de Mauritanie est bordée au nord par le Sahara occidental et l’Algérie, à l’est par le Mali et au sud par le Sénégal.

Elle s’ouvre à l’ouest sur l’océan Atlantique en une longue côte de 600 km où se situent Nouakchott, la capitale et Nouadhibou, le grand port commercial.

Pêcheurs sur la plage de Nouakchott
Pêcheurs sur la plage de Nouakchott

Pays essentiellement désertique à l’exception de la vallée inondable du fleuve Sénégal au sud, la Mauritanie s’étend sur les 2/3 de sa superficie dans le Sahara. C’est donc un désert de sable (erg) et de pierres (reg) qui est le caractère géographique dominant. La côte atlantique tempère quelque peu cette aridité et les modestes pluies favorisent gueltas, puits et pâturages à chameaux.

Vue sur Fort Saganne
Vue sur Fort Saganne

Avec un peu plus de 3 millions d’habitants (2007) pour une superficie de 1 030 700 km² (34 fois la Belgique), la Mauritanie compte une des plus faibles densités de population au monde. Le nomadisme y est encore très important même si depuis l’indépendance du pays (1960), la sécheresse, l’industrialisation et la recherche d’une certaine modernité ont fait affluer une partie importante de la population nomade vers les grandes villes dont Nouakchott. La population est aujourd’hui urbanisée à 62 %.

Situation sociale et économique

Avec un PIB par habitant de 526 USD (2004), la Mauritanie se classe 152e sur 175 pays évalués par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement). Par comparaison, la Belgique se situe quant à elle à la 9e place avec un PIB de 25 443 USD.

Cette dernière décennie, la Mauritanie a pu réaliser des progrès encourageants notamment dans certains secteurs sociaux importants tels que l’accès à l’eau potable. Malheureusement, malgré ces efforts, l’éducation, la pauvreté et la santé restent des sujets préoccupants.

La Mauritanie fut l’un des premiers pays africains à avoir fait de la lutte contre la pauvreté une priorité. Cependant, malgré ces efforts, près de 40 % de la population active est sans emploi et en 2000, un peu moins de la moitié de la population, soit 46,3 % des Mauritaniens, vivaient en dessous du seuil de pauvreté (correspondant à un dollar par jour).

Jeunes filles nomades préparant le coucous
Jeunes filles nomades préparant le couscous

La santé est le domaine où les progrès sont les plus lents, bien que les efforts menés aient permis de faire passer l’espérance de vie de 47 ans en 1984 à 57,5 ans en 2000. Par ailleurs, le taux de mortalité des femmes en couche est inquiétant : 747 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2000.

Sur le plan de l’accès à l’eau potable, la situation s’est quelque peu améliorée; aujourd’hui, près de 67 % de la population y aurait accès.

La Ville d’Atar n’échappe pas à ce constat.

Atar

Capitale de l’Adrar, région centrale de la Mauritanie, Atar est située à 430 km (d’une bonne route goudronnée) de Nouakchott. Elle a été fondée au XVIIe siècle par une tribu Smacid de Chinguetti, heureuse de trouver en cet endroit une vallée fertile, propice à la plantation des palmiers dattiers. Après avoir été la dernière poche de résistance à la colonisation française, Atar est conquise par les troupes du colonel Gouraud en janvier 1909. La ville prend alors peu à peu de l’essor (en 1926, Atar devient une escale de l’Aéropostale).

Marchand de chèvres à Atar
Marchand de chèvres à Atar

La ville compte aujourd’hui un peu plus de 25 000 habitants. Mbarca Oumara est l’un de ses plus vieux quartiers. Le chômage et la pauvreté sont malheureusement ici aussi réalité. La majorité de la population trouve ses revenus dans le commerce. Toutefois, ici plus que dans les grandes villes, la notion de « petit commerçant » prend tout son sens.

Petites boutiques à Atar
Petites boutiques à Atar

Alors qu’à la fin des années 90, l’attrait du désert avait amené son lot de randonneurs et ainsi permis que se développent une activité touristique saisonnière (bien venue) et un renouveau de l’artisanat maure, depuis fin 2007 (assassinat de 4 Français dans le sud mauritanien), la situation touristique n’a fait que se dégrader (à tort ou à raison), pour aboutir en janvier 2011 à l’annulation de tous les vols charters vers Atar. Cette situation a mis fin à l’une des principales ressources économiques de la région et plus grave encore a laissé sans travail de nombreux Mauritaniens de l’Adrar (guides, chameliers, aubergistes, petits artisans, …) qui s’étaient investis dans le tourisme naissant.

Vue aérienne du centre d'Atar et localisation du Centre Emel
Vue aérienne du centre d’Atar et localisation du Centre Emel